Promotion de la santé de la mère et de l’enfant : La délégation luxembourgeoise satisfaite des interventions du projet PSME à Bembèrèkè et Sinendé
Cette
visite de terrain de la délégation luxembourgeoise qui a pris l’allure d’une
cérémonie de forte mobilisation, a servi de tremplin aux hôtes pour communier
avec l’ensemble des acteurs de mise en œuvre du projet PSME avec en tête
l’équipe opérationnelle constituée de CARE Bénin/Togo et son partenaire Dedras,
et surtout pour apprécier la qualité et la pertinence des interventions sur le
terrain. Aussi ont-ils su, à travers les témoignages, les effets des actions déjà
menées à l’endroit des bénéficiaires du projet.
12
heures 54 minutes : le véhicule transportant les membres de la délégation
s’immobilisa dans la cour de l’arrondissement d’INA. Ils ont été accueillis par
le Directeur pays de CARE Bénin/Togo, la Coordonnatrice du Programme
"SMJE" et le Gestionnaire du projet PSME. Un groupe de Tèkè avec de petits
enfants, fins connaisseurs de cette danse du terroir, a présenté plusieurs
tableaux aux membres de la délégation qui, séduits, affichaient par moments de
larges sourires. Passée l’étape de l’accueil, la délégation conduite par
l’équipe de CARE Bénin/Togo a été installée dans la salle de conférence de
l’arrondissement. 
Une série d’interventions et d’allocutions s’en est suivie.
Dans ses propos liminaires, le chef d’arrondissement d’INA, Wahabou Chabi Yérima Méré, a
souhaité la bienvenue à la délégation luxembourgeoise. Il s’est réjoui de sa visite
dans l’arrondissement pour apprécier les efforts du projet PSME en faveur des
femmes et des enfants. Pour le maire de Sinendé, Bio Kouri Sanni, la question
de la mortalité maternelle et infantile reste une préoccupation de tous les
jours dans les communes de Bembèrèkè et Sinendé. « Nous nous sommes employés
à apporter des solutions aux forts taux de mortalité des femmes et des enfants dénombrés
chaque année dans nos communes, mais nos ressources sont toujours limitées… »,
a-t-il avoué, saluant ainsi la mise en œuvre du projet PSME. Le Médecin
coordonnateur de la zone sanitaire Bembèrèkè-Sinendé, Dr Eric Ghede, est allé
plus loin, témoignant que la zone sanitaire figure parmi les trois zones
sanitaires critiques sur le plan national qui enregistrent de forts taux de
mortalité maternelle et infantile. « Pour preuve, de janvier à ce jour,
65 décès d’enfants sont déjà enregistrés au niveau de l’hôpital de zone en
dépit des efforts en cours… », a-t-il dit pour montrer la pertinence
des actions du projet PSME au sein de la zone sanitaire. Il a plaidé pour la
poursuite des activités du projet et surtout la mise à disposition de l’hôpital
de zone d’un médecin pédiatre. Le Directeur pays de CARE International
Bénin/Togo, Guillaume Aguettant, a indiqué que l’institution dont il a la charge,
est une organisation humanitaire et de développement implantée au Bénin depuis
25 ans et qui intervient dans plus de 100 pays dans le monde pour sauver des
vies, vaincre la pauvreté et prévenir à plus de justice sociale et d’égalité
entre les hommes et les femmes. Le projet PSME qui est un co-financement de
CARE Luxembourg et du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes du
Luxembourg, a-t-il précisé, vise essentiellement à réduire les mortalités
maternelle et infantile suivant une approche intégrée centrée sur les femmes,
les enfants avant l’âge de 2 ans, les adolescents et les jeunes. « Dans
le monde, la santé maternelle est au cœur de nos Programmes Santé de la Mère,
de l’Enfant et du Jeune avec pour ambitions en 2030, d’amener 50 millions de
personnes à renforcer leur droit à la santé, et 30 millions de femmes leur
droit et accès aux services de santé sexuelle et reproductive. Le projet PSME
s’inscrit dans cette ambition globale… », a déclaré le Directeur pays
de CARE Bénin/Togo, en présentant sa gratitude aux autorités sanitaires,
communales et aux services de protection sociale pour leur accompagnement très
apprécié depuis la conception du projet à ce jour. Aussi, a-t-il renouvelé ses
remerciements à l’Ambassade de Luxembourg près le Bénin et au Ministère des
Affaires Etrangères de Luxembourg pour l’appui technique et financier qu’ils
accordent pour l’opérationnalisation du projet. Plusieurs femmes et jeunes ont
spontanément fait des témoignages qui créditent le projet de belles
perspectives. Yorou Sounou Adam Elisabeth, participante au projet, a
témoigné : « Par ce projet, nous avons bénéficié des
sensibilisations à travers les stratégies avancées qui consistent à aller dans
les villages reculés pour discuter avec les jeunes ; il y a aussi
l’installation du centre communal ‘’Amour et Vie’’ qui permet d’accueillir les
jeunes adolescents pour leur parler de la sexualité parce que nous avons
compris que c’est un sujet tabou ». Farougou Aissatou s’est aussi
confiée en ces termes : « Dans nos communautés, les personnes
âgées tout comme les jeunes ont du mal à aborder les sujets liés à la
sexualité. Ce qui rend difficile chez les femmes et les jeunes filles l’adoption
des méthodes de planning familial et les contraceptives. Aujourd’hui, grâce au
projet PSME qui a su installer dans la zone des centres de convivialité, les
femmes et les jeunes sont sensibilisées et prises en charge sur les questions
liées à leur sexualité. Le projet a également installé au sein des communautés
les groupements Fafa Wa qui sont des groupes d’entraide et de solidarité entre
femmes ». Dans son allocution, Sylvie Dos Santos, Coordonnatrice du
Service ONGD au Ministère des Affaires Etrangères de Luxembourg, a dit toute sa
satisfaction pour la qualité et la pertinence des actions menées sur le terrain
dans les deux communes d’intervention du projet et sa séduction devant les
nombreux témoignages des bénéficiaires. Tout en rassurant le médecin
coordonnateur pour sa demande, elle ne s’est pas empêchée de poser des
questions de clarifications et auxquelles le Gestionnaire du projet Zull Kiff Assoumanou
et le Directeur pays Guillaume Aguettant ont apporté des réponses appropriées. La
délégation luxembourgeoise a également participé à des séances de dialogues
réflectifs sur l’allaitement maternel avec les femmes au Centre de santé d’INA,
et avec les jeunes sur les questions de maladies infectieuses et sexuellement
transmissibles. Les membres de la délégation ont aussi visité les stands de
CARE Bénin/Togo et de l’Ong Dedras, partenaire de mise en œuvre. 
Cette
visite de terrain de la délégation luxembourgeoise a pris fin sur des notes de
satisfaction et de gaieté, ce qui augure de bonnes perspectives pour le Projet
de Promotion de la Santé de la Mère et de l’Enfant (PSME). Il faut rappeler que
le projet PSME prévu pour durer 4 ans, va impacter globalement 177 000
bénéficiaires dont 87 000 femmes.
ZOUEME
Serge David, CCOM
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