Acteurs et bénéficiaires satisfaits de la mise en œuvre du projet SoFEC

Le projet « Soutenir les Femmes et les Enfants dans les communautés Cotonnière (SoFEC) » mis en œuvre par CARE Bénin/Togo dans la commune de Djougou, dans l’arrondissement de Partago, et financé par Cargill en partenariat avec SODECO, se trouve maintenant en phase finale. SoFEC a l’ambition de soutenir les communautés dans leur développement durable, de créer un environnement propice au développement des enfants, à l’autonomisation des femmes, qui constituent les groupes cibles principaux, à la bonne gouvernance et à la résilience. 27 955 personnes sont ciblées dans cinq (05) villages différents de l’arrondissement de Partago.

Réunis en revue finale les 18 et 19 mai derniers, ces acteurs ont fait le point et se sont congratulé des résultats atteints et l’impact sur les personnes touchées. A son lancement, SoFEC avait trois (03) objectifs spécifiques : renforcer la préparation des communautés par l’élaboration et la mise en œuvre de plans de développement communautaires, augmenter les revenus des femmes et des hommes par la diversification de leurs moyens de subsistance et assurer l’autonomisation et le leadership des femmes en faisant participer les hommes et les garçons.

Lors de la revue, une évaluation et un diagnostic des besoins dans chacun des cinq (05) villages ont été fait pour faire ressortir les priorités des projets après la présentation du projet aux différentes parties prenantes. Des besoins prioritaires recensés en début du projet, plusieurs ont été comblés par le projet. On peut citer, entre autres, la sensibilisation sur les conséquences de l’exode rural, la réfection et équipement de deux (02) écoles, la sensibilisation sur les conséquences de la déscolarisation des enfants, la réalisation de forages équipés de pompe à motricité humaine (FPM) et de biodigesteurs.

Aujourd’hui, nous sommes capables d’évaluer les résultats de ce projet. Le premier étant que les collectivités apportent des solutions à leurs besoins. En effet, plusieurs formations ont été entreprises autour de l'approche de la Carte communautaire de performance et de la bonne gouvernance en faveur des participants au projet.

Ensuite, les processus de planification de développement local sont plus inclusifs, avec une meilleure gouvernance et un meilleur engagement communautaire dans la mise en œuvre. Dans le village de Dabogou, il a été réalisé un ouvrage d’eau potable pour la population. Aujourd’hui, au moins 300 personnes sont directement desservies par le forage. En plus de cela, le village a bénéficié d’une implantation de quatre (04) biodigesteurs.

De plus, les enfants en âge scolarisable sont maintenus à l’école. En effet, cinq-cents (500) écoliers de quinze (15) écoles de Partago ont reçu de kits scolaires. Un véritable plaidoyer pour le maintien des enfants à l’école et pour des enseignants de qualité a été entrepris avec quarante-quatre (44) séances de dialogues, quinze (15) bureaux des associations de parents d’élèves, l’amélioration du suivi pédagogique des enfants par les parents et des discussions sur des sujets divers. Mais aussi l’amélioration de l’environnement scolaire et des conditions pédagogiques à Demisirou et Partago.

Le directeur de l’école primaire de Partago croit aujourd’hui au maintien des enfants de son village à l’école : “Nous garantissons de bien entretenir ce module flambant neuf ainsi que toutes les infrastructures mobilières pour toutes les générations à venir. Nous mettrons tout en œuvre pour que nos apprenants puissent bénéficier d’un bon encadrement et d’une bonne éducation pour les meilleurs résultats au sein de l’école. Nos vifs remerciements vont à l’endroit de CARE Bénin/Togo, SODECO et Cargill qui ont œuvré pour l’aboutissement sans faille en moins de trois (03) mois, de la réfection et équipements en tables et bancs de ce bâtiment.”, a déclaré MOUHAMADOU ISSA Meyaki, Directeur de l’école. Avec ferveur, les apprenants ont extériorisé également leur sentiment de joie. Au tour des apprenants d’exprimer leur reconnaissance. KOUMAÏ ISSIFOU Amza, élève en classe de CM2, et le meilleur de la classe, parle au nom de ses pairs : « c’est avec une grande joie que nous recevons ce module de classes qui a fait peau neuve. Nous sommes contents, et nous vous remercions pour cela. Nous promettons de bien travailler pour vous témoigner notre reconnaissance. De même, nous promettons entretenir ce joyau qui fait notre fierté ce jour. »

L’autorité de l’arrondissement s’est réjoui profondément de cet appui et la présence de SoFEC sur son territoire. « Le plus précieux des capitaux est celui placé dans les Hommes par le financement des activités de réfection et d’équipements de cette école. C’est le lieu vraiment de remercier tous les partenaires réunis pour la mise en œuvre de SoFEC, car cela a comblé beaucoup de besoins dans mon arrondissement. Nous sommes vraiment contents de cette contribution au développement de notre communauté, de toute la commune de Djougou, voir le Benin entier », a confessé très enthousiaste Paul Emmanuel YAKA, CA de Patargo.

Face à cette reconnaissance, CARE Bénin/Togo représenté par Daniel DJODJOUHOUIN lors de l’inauguration du bâtiment, est fière de cet accomplissement : “Aujourd’hui est un grand jour ; au nom de CARE et de tous les acteurs, j’aimerais remercier Cargill et SODECO d’avoir financé ce projet et d’avoir contribué à améliorer l’environnement scolaire de ce complexe ainsi qu’un meilleur cadre d’apprentissage pour les enfants, mais aussi un meilleur cadre de travail pour les enseignants que nous invitons à faire bon usage. Tant que nous aurons la possibilité de soutenir des structures, nous serons toujours engagés aux côtés de nos communes pour les aider face aux défis du sous-développement, car notre vision est un monde où la pauvreté n’existe plus et qu’il n’y a plus d’injustice sociale”, a-t-il affirmé.

Cette œuvre n’aurait pas été possible sans l’appui financier de Cargill avec le partenariat de SODECO. « Nous somme soucieux de votre avenir, afin que vous deveniez de cadres plus tard pour assurer la relève. C’est ce qui a vraiment justifié notre accord de vous mettre dans de meilleures conditions d’études pour la qualité des résultats. Donc, la seule promesse que nous espérons est que vous travailliez bien et que ce bâtiment soit vraiment bien entretenu pour le bonheur des apprenants », a conseillé Jonas ADANGNIKPO, Chef d'usine SODECO.

Enfin, les femmes disposent d’une autonomie financière et participent activement aux décisions du ménage et de la communauté concernant les ressources productives. Au total, 100 groupes (67 de femmes et 33 mixtes) de groupements FaFa Wa ont été mis en place au sein des cinq (05) villages de Partago selon la méthodologie AVEC. Au total, 2.425 membres dont 70% de femmes ont réussi à mobiliser 67 000 000 FCFA (121 000$) d’épargne et à distribuer 54 000 000 Francs CFA (98 000$) de crédits. Les femmes membres de ces groupements FaFa Wa ont témoigné de l’amélioration de leurs conditions de vie en intégrant ces groupements.

« C’est grâce à SoFEC que l’on sait comment faire la tontine. Nos maris nous respectent et nous soutiennent. Nos conditions financières changent. Nous sortons maintenant ensemble, même pour les voyages, parce que nous avons acquis beaucoup de valeurs aux yeux de nos maris. Nous contribuons aux dépenses de nos ménages et des enfants, surtout pour l’école. Nous investissons nos épargnes dans nos activités individuelles. Nos champs nous motivent aussi. Nos produits de récolte sont stockés et nous attendons les bons prix pour les mettre sur le marché. SoFEC est très intéressant », a témoigné Bernadette TROUKOU, Catalyseur FaFa Wa à Téprédjissi. «Avant, je n’étais pas capable d’assumer une dépense liée à mon ménage. Aujourd’hui, grâce à mon intégration à mon groupement FaFa Wa, je suis fière de contribuer aux charges de ma famille et également tenir le foyer, même pendant un mois d’absence de mon mari. Mes enfants sont plus épanouis et la joie est renforcée », a renchéri Boni Adidja, Trésorière du groupe FaFa Wa Anfani 1 à Demsirou.

Les groupements FaFa Wa ont accès aux ressources productives et leurs revenus ont augmenté grâce à la mise à disposition d’intrants agricoles, la facilitation de l’accès aux semences de qualité et l’installation de quatre (04) bio digesteurs pilotes installés auxquels les ménages ont été formés à l’utilisation.

« Le plus précieux des capitaux est celui placé dans les Hommes. Qui dit autonomisation de la femme, qui dit maintien des écoliers à l’école dit développement. Tout ce qui était dit dans la feuille de route du projet a été fait ; d’ici peu Patargo va se développer, donc je vous remercie beaucoup », a rassuré Marc NATA N’TCHA, Secrétaire Général de l’association de développement de Partago.

Rosine KEDEDJI