Cap sur la phase 3 du Projet YES (Youth Engagement for Sexual and Reproductive Health Rights) : de nouveaux engagements pour les droits des jeunes au Bénin
Du 17 au 19 juin 2025, CARE Bénin/Togo et l’ONG VEE ont organisé à Kandi un atelier de planification pour lancer la phase 3 du projet YES, sous le contrôle du Directeur Départemental de la Santé (DDS), du Directeur Département des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (DDESTFP), du Directeur de la Jeunesse, des Loisirs et de la Vie Associative (DJLVA) et des représentants de la Direction Départementale des Affaires Sociales et de la Microfinance (DDASM). Ce nouvel épisode vise à consolider les acquis des phases précédentes et à renforcer l’engagement des jeunes en faveur de leurs droits en santé sexuelle et reproductive. Au terme de trois jours de discussions, le Plan de Travail du projet a été validé par tous les participants et YES 3 amorce son nouveau virage sur de nouvelles bases.
Photo de famille de l'atelier de planification de YES 3 |
Le nouveau palier du Projet YES était au cœur de cette rencontre qui a réuni les acteurs de mise en œuvre de YES ont effectué trois jours de travaux autour des cadres de performance de ce nouveau palier du projet et des activités prévues pour sa vulgarisation dans les différentes localités. Le projet d’Engagement des jeunes pour l’accès aux droits à la santé sexuelle et reproductive qui en est à sa troisième phase est financé par le Fonds des Nations Unies pour les Populations (UNFPA) et Luxembourg Aid Développement et mis en œuvre par CARE Bénin/Togo et l’ONG Vie et Environnement (VEE). Après deux premières phases marquées par des avancées notables dans les communes de Karimama, Gogounou et Malanville, le projet poursuit sa dynamique et s’étend à 15 nouveaux villages. Il faut noter que 8094 jeunes de 14 à 24 ans ont été touchées précédemment par le projet YES.
Les acteurs entendent à ce nouveau stade, capitaliser les acquis, combler les insuffisances observées et surtout étendre son impact auprès des communautés. Souleymane MIDOU BOURAIMA, Directeur Exécutif de l’ONG locale de mise en œuvre Vie Et Environnement, sur l’importance de cet atelier : « Le processus de planification est une étape clé qui permet d’organiser, structurer et anticiper toutes les actions nécessaires pour atteindre les objectifs du projet. C’est ensemble que nous pourrons identifier les meilleures pratiques, consolider nos acquis et tracer des voies pour l’amélioration continue de nos actions. »
Souleymane MIDOU BOURAIMA, Directeur Exécutif de l’ONG Vie et Environnement (VEE) |
Une approche centrée sur les jeunes et les communautés
Dans sa nouvelle phase, le projet YES mise sur la mobilisation active de la jeunesse et des communautés locales. Environ 500 jeunes seront engagés dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), notamment à travers l’organisation de cérémonies de déclarations publiques d’abandon de pratiques néfastes et la mise en place de campagnes de sensibilisation baptisées « Je dis non aux VBG, et toi ? ».
Pour renforcer l’accès à l’information sur les droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR), des murs de rêves inspirants pour la lutte contre les VBG et la promotion des DSSR seront installés dans plusieurs villages afin de promouvoir les bonnes pratiques en communautés. Le projet prévoit aussi un appui financier aux personnes vulnérables et une inclusion des personnes en situation de handicap dans les villages des communes de Karimama, Gogounou et Malanville. En parallèle, les Organisations de Jeunes (OJ) bénéficieront d’un accompagnement pour valoriser et faire connaître leurs initiatives locales. Fatiatou SEYDOU, membre du Mouvement des Jeunes Catalyseurs du Bénin clame sa joie à l’idée de la reprise du projet : « Je suis heureuse de reprendre ma collaboration avec le projet YES car cela me permet d’apporter de nouvelles informations dans ma communauté. Mes camarades avaient déjà commencé par me poser des questions à ce sujet. Nous étions tous impatients pour la reprise du projet qui nous éduque à une vie sexuelle et reproductive responsable. »
Le Groupe des acteurs de Karima en séance de travail pour la validation du Plan de Travail de YES 3 |
Mobilisation générale autour du projet YES
Plusieurs cadres du département de l’Alibori acquis à la cause ont réhaussé le lancement officiel par leur présence. Il s’agit principalement du Directeur Départemental des Enseignements Secondaire, de la Formation Professionnelle et Technique (DDESFPT) du département de l’Alibori et de son homologue de la santé (DDS) et celui de la Jeunesse, des Loisirs et de la Vie Associative (JLVA). Ils n’ont pas hésité à évoquer les changements apportés par les actions antérieures du projet et à saluer les projections de la phase 3. Aussi les représentants des Guichets Uniques de Protection Sociale (GUPS), des Centres de Santé (CS) ainsi que les Organisations de Jeunes (OJ) ont-ils apporté leurs différentes suggestions au Plan de Travail pour des effets bénéfiques pour leurs communautés. Leur présence témoigne de l’engagement de toutes les parties prenantes pour l’épanouissement sexuel des jeunes et la protection des femmes. Yabi Oladékpo ADEYANDJOU, Directeur Départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle de l’Alibori apprécie : « Le projet a été un levier amorçant le changement de la vie des scolaires et extrascolaires des localités touchées et nous voulions la même chose pour les autres localités. La phase 3 dont nous avons procédé au lancement prend en compte une marge plus large de bénéficiaires. Une observation directe relève que le taux des viols sur les jeunes filles et les cas de grossesses hors mariage a considérablement baissé. De plus, plusieurs élèves et apprentis ont pu continuer grâce à l’appui financier du projet YES et des informations dont disposent aujourd’hui ces jeunes, leurs parents et leurs encadreurs. Notre appréciation est totalement satisfaisante. »
Monsieur, le Directeur Départemental des Enseignement Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle et Monsieur, le Directeur Départemental de la Santé de l’Alibori |
La phase 3 du projet YES marque un tournant décisif dans la lutte pour les droits sexuels et reproductifs des jeunes. Les prochains mois seront déterminants pour traduire les engagements pris à Kandi en actions concrètes dans les communautés.
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